demo 30

ALORS / Alors tu t'allonges encore une fois et le voile recouvre ta ligne / Il ne dit rien de l'important / des choses qui l'inspirent qu'il inspire / L'expiration brutale du souffle retenu l'expension des mots des vertèbres / Je m'assieds à sa droite / droite autant que faire se peut / gauche dans mon désir de plaire / C'est en se retournant dans le spinal effort que la respiration atteint la profondeur adéquate / trouve les canaux inusités s'insinue dans les tissus usés / Les pores et les portes bloqués se dilatent / Je m'applique et me couche / Il se tue à la tâche / Il se tue je m'attache je me courbe et l'enlasse / Le corps compact et rassemblé m'émeut dans l'instant qui précède la dissolution dans sa retenue dense / La peau sur le muscle sur l'os remue / Si la peau se tire se fait la malle se fait belle et reluit /Alors dit-il c'est mieux ainsi / Avec le temps devenir transparent / C'est le corps parchemin écrit / Je lis ses calligraphies internes ses contours sous-cutanés / ce sont ces parcours là que je voudrais tracer / Encore une fois les yeux dessinent les plages de peau lisse tendue sur la belle armature / Il faut attendre encore / vieillir plus / pour que l'alchimie s'affine que les cellules s'étiolent se raréfient / Alors dit-il / peut-être la belle transparence / la peau éthérée le squelette à peine voilé comme ça / tu l'aimes ? Le corps sec / Il tend le muscle sous la peau bandée / il me tend la corde pour le pendre / Je prends / Puisque rien ne perdure puisque tout reste à faire / battre le fer à chaud /Surtout que rien ne transpire de mes aspirations / de mes hauts de coeur / de mes chavirements /

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